LA MAISON DE BERNARDA ALBA
Texte Federico García Lorca
Mise en scène Carole Lorang
Dans un village andalou, au milieu des années trente, une maison est plongée dans la douleur. Bernarda Alba vient de perdre son mari. Elle règne désormais seule sur ses cinq filles célibataires et, leur impose avec fermeté le deuil de huit ans qu’exige la tradition. Cloîtrées dans leur maison, les filles suffoquent. Seule Augustina, l’aînée, semble avoir une échappatoire : née d’un premier mariage, elle est laide mais dispose d’une petite dot... Sa mère l'a promise à Pépé le Romano. Le soir venu, ils sont autorisés à échanger quelques mots à travers la grille d'une fenêtre. Mais Pépé le Romano, à l’abri de la nuit, rejoint en fait Adela, la plus jeune des filles, qui l’attend dans la cour. Éprise de cet homme, elle se donnera à lui jusqu’à ce que le scandale éclate au grand jour. Le fiel de la jalousie et l’impitoyable dureté des conventions sociales mèneront alors la maisonnée à la tragédie.
Si La Maison de Bernarda Alba a été écrite par Federico García Lorca en 1936, quelques mois avant son exécution par les franquistes, Carole Lorang fait néanmoins le choix de centrer sa mise en scène sur la cellule familiale. Trois générations de femmes se côtoient dans une maison devenue prison. Les hommes, omniprésents, demeurent invisibles et paradoxalement, Bernarda Alba, "femme qui trime comme un homme", incarne la virilité dominatrice. Espace de la féminité – aux contours troubles – la bâtisse est ici une parabole qui interroge toute la société.
Et je ne veux pas de larmes.
La mort, il faut la regarder en face. Silence !
-
Rencontre Bord Plateau
26 Mars 2014 - 19h00Échangez "à chaud" vos impressions et dialoguez avec l'équipe de La Maison de Bernarda Alba à l'issue de la représentation.
Plus d'infos
Texte Federico García Lorca. Traduction et adaptation Mani Müller.
Avec Sylvie Jobert, Bach-Lan Lê-Bà Thi, Rita Bento Dos Reis, Jérôme Varanfrain, Camille Grandville, Nina Krasnikova, Véronique Nosbaum, Renelde Pierlot, Franz Leander Klee, Christoph Reiserer.
Musique originale Franz Leander Klee et Florian Appel. Scénographie et costumes Peggy Wurth. Lumières Nicolas Boudier. Assistanat à la mise en scène Francis Schmit.
Coproduction Théâtres de la ville de Luxembourg, Théâtre de la Place - Liège, Théâtre Liberté - Toulon, C.I.C.T./ Théâtre des Bouffes du Nord - Paris. Avec le soutien du fonds d'insertion de l'ESTBA financé par le conseil régional d'Aquitaine.